dodis.ch/46383
Le Chargé d’Affaires de Suisse à Rome, L. Micheli, au Ministre de Suisse à Rome, P. Ruegger1

Par ce billet je m’empresse de vous faire tenir le pro memoria2 de la conversation que j’ai eue hier 2 septembre, entre 7 et 8 hrs. du soir, avec M. Guarnaschelli. M. Calisse assistait à une partie de l’entretien. M. Guarnaschelli m’a dit avoir eu deux entretiens approfondis avec le Sous-Secrétaire d’Etat et avoir reçu des instructions formelles dans le sens de mon exposé.

Après notre conversation téléphonique du 3 au matin, je suis aussitôt entré en communication orale avec le vice-directeur Guarnaschelli et je lui ai dit que, ayant communiqué avec vous, vous m’aviez laissé entendre que vous étiez certainement fort déçu qu’il n’ait pas été possible de conclure dans le sens envisagé et que, vu l’impossibilité du Ministère d’adhérer à notre requête, vous préfériez laisser les choses pour le moment en l’état, c.à.d. ajourner la suite des pourparlers pour vous laisser le temps d’examiner la situation avec les chefs de service compétents à Berne. Entre-temps, nous demeurerions sous le régime des assurances provisoires contenues dans le pro memoria du Ministère du 14 mai3

. M. Guarnaschelli m’a dit qu’il fera une communication dans ce sens à S.E. Bastianini, et nous en demeurons là pour l’instant.

1
Lettre (Copie): E 2001 (D) 1/29. Cette lettre est adressée à l’Hôtel Bristol à Berne. Elle porte l’inscription manuscrite de Bonna: Documents remis par M. Ruegger.
2
Reproduit en annexe.
3
Dans ce Pro Memoria du 14 mai 1937, le Ministère des Affaires étrangères avait fait savoir à la Légation de Suisse à Rome que le Gouvernement italien è disposto ad addivenire col Governo Svizzero alla conclusione di accordi per la estensione all’Africa Italiana délia Convenzione di stabilimento in vigore fra l’Italia e la Svizzera. Tali accordi, analogamente alla procedura recentemente seguita con altri Stati nella stessa materia, potranno essere preparati attraverso opportuni contatti fra tecnici italiani e svizzeri da iniziarsi a quella data ehe al Governo Svizzero parrà più conveniente. Nell’attesa il R. Governo Italiano curerà ehe ai cittadini della Confederazione Elvetica in Etiopia siano applicati in materia di stabilimento, con la sola limitazione imposta dalle speciali leggi colà in vigore, i principi stabiliti nel suddetto Trattato di stabilimento italo-svizzero.